L’étrange sensation [PV Maery Gal]

L’étrange sensation


La dernière fois que la blonde devait donner ses soins à certaines personnes du coven, elle avait été interrompue par la chute d’un jeune imprudent et avait donc dû annuler ses rendez-vous du matin ou faire venir ceux qui le pouvaient au cabinet. Pour ceux qui n’avaient pas pu se faire soigner encore, le grand jour venait d’arriver. Donc, comme il faudrait du temps pour prendre soin de tous ceux qui en avaient besoin, Aelis avait réservé sa journée entière aux soins à domicile.

Ainsi, la demoiselle s’était levée, préparée, et elle était sortie avec son chocolat chaud dans son gobelet thermos. Ce jour-là, elle avait enfilé un pantalon d’un blanc aussi clair que sa peau, ainsi qu’un haut violet tombant sur ses épaules mais couvrant l’entièreté de ses bras par de longues manches légèrement bouffantes, bien sûr, son éternelle paire de gants longs avait pris sa place sur ses avants bras mécaniques. Et pour ne pas sortir nu pied, une paire de bottes à talons dans les mêmes teintes que son haut suffirait bien. Pendant la matinée, Aelis avait mélangé les soins sur les membres de sa « seconde famille » et ceux sur des gens « normaux » pour éviter de s’épuiser complètement par des soins magiques en continu mais cela n’avait pas suffi à lui éviter la fatigue, probablement qu’elle ne pourrait pas ouvrir le lendemain et devrait passer la journée à se reposer, ses dons étaient puissants et plus elle les utilisait fréquemment, même pour des choses relativement bénignes, et plus elle se fatiguait physiquement comme moralement.

Enfin, après un repas bien gras et sucré, ayant pour but de se rendre de l’énergie, elle reprit sa route, cette fois-ci, elle fit le trajet jusque chez son prochain patient à pied, inutile de brûler l’énergie dont elle avait besoin pour terminer sa journée trop vite. En descendant du transport, une légère brise vint soulever ses cheveux détachés, dispersant son parfum à la vanille et ses cheveux légèrement ondulés et les éparpillant autour de son visage avant des retombées en cascade d’or dans son dos. La sorcière glissa ses doigts dans ses mèches rebelles, les passants derrière son oreille avant de reprendre sa marche, elle connaissait un peu l’endroit alors elle savait où aller pour trouver ceux qu’elle avait besoin de voir. En général, elle commençait par ces soins, car quelque chose dans les environs lui donnait des frissons, pas qu’elle soit particulièrement craintive mais il lui était arriver plusieurs fois d’avoir une baisse d’énergie ou une sensation fort déplaisante dans les environs alors elle s’en méfiait forcement. Mais ce jour-ci, on l’avait appelé en urgence pour soigner un enfant qui avait une forte fièvre, elle savait donc qu’elle ne devait pas traîner et tant pis pour le risque de l’étrange sensation.

Bien sûr, dès son arrivée la blonde se rendit au chevet de l’enfant souffrant, Aelis passa un chiffon imbibé d’eau froide sur son front et lui souris, prenant délicatement sa main dans la sienne en lui soufflant quelques mots rassurants. Elle avait besoin que le corps de l’enfant ne cherche pas à rejeter sa magie affaiblie, alors elle faisait en sorte de le rassurer. Puis, lorsqu’elle sentit son patient prêt, la soigneuse laissa son don s’exprimer au travers de ses mains.

Comment expliquer la chose… à l’époque où elle avait encore ses bras, ses dons s’exprimaient plus librement à travers ses mains, mais aujourd’hui, c'était le contact de son front qui lui permettait le plus facilement d’introduire sa magie en quelqu’un, l’ennui, c’est qu’elle savait trop qu’il était compliqué de justifier la chose à une personne souffrante, et que dans la plupart des cas, même si le soin était moins efficace à travers ces bras qui n’étaient pas les siens, eh bien ils fonctionnaient quand même. Avec cette information, inutile de préciser que la fatigue, l’utilisation de ses prothèses comme passerelle, et l’étrange baisse supplémentaire sur l’énergie qu’elle avait ressentie pille poile au mauvais moment ne l’aidèrent pas du tout.

Cette fois-ci, elle eut besoin d’un jus de fruit et d’un moment pour reprendre assez de force pour quitter la maison. Et surtout, à ce moment-là, elle avait enfin réussi à se convaincre qu’elle devait comprendre d’où venait le phénomène ne plus en souffrir. Dans la rue, elle ne perçu d’abord rien d’étrange puis là, un peu plus loin sur la route, une crinière verte qui lui semblait vaguement familière et même de loin, elle pouvait sentir quelque chose d’étrange venant de la demoiselle. Appelons ça l’instant.

-Hey !

Ok, s’était tout sauf original, mais là la sorcière ne se sentait pas en état de courir après une autre personne. De fait, elle accéléra le pas pour la rattraper mais impossible de courir là tout de suite.

-Désolée… Bonjour.

La politesse que diable !

-J’ai l’impression, de vous avoir déjà vu quelque part… Et d’être en train d’utiliser une ville technique de drague alors que pas du tout…

La distance était bien réduite et a la seconde ou la blonde passa la ligne invisible elle senti a nouveau se changement, l’énergie qui lui était revenue après quelques minutes dans la maison venait de la quitter à nouveau.

-D’ailleurs… ça n’est pas ma seule impression.

Mais en parler là ne serais pas très discret, probablement vaudrait il mieux qu’elle l’invite ailleurs pour ça … Même si la proximité donnait une sensation encore plus grande et déplaisante que celle qu’elle en avait à l’origine.

-Est ce qu'on pourrait, parler ?

Ah la curiosité qui tuait l’enfant … heureusement que la sienne ne lui avait pas encore couter aussi cher, bientôt peut être.

L’étrange sensation


Forcée d’admettre que ça n’était pas le meilleur jour de tous pour ce genre de choses… à s’entendre la blonde avait presque eut envie de se comparée a l’autre idiot qui avait fait irruption dans son cabinet pour pouvoir ventiler sa cervelle par la partie arrière de sa personne -non, impossible qu’elle s’autorise à être impolie pour un crétin de bas étage, elle ne penserait même pas qu’il avait pété plus haut que son cul sans raison, ou du moins pas en ces termes-. La demoiselle ne manquait clairement pas de répartie en tout cas. Aelis n’en était que plus gênée, elle qui avait tant déprécier l’impolitesse du blanc bec n’avait guère fait mieux mais au moins elle avait cet avantage, elle saurait s’excuser pour ton entrée en matière catastrophique.

-Il semble que ma fatigue altère ma capacité à trouver les bons termes, mais elle n’est pas une excuse valable à mes yeux alors, je vous présente mes excuses, mademoiselle.

Politesse anglaise oblige, la demoiselle s’excusait auprès de sa nouvelle rencontre… pas tout à fait nouvelle ... ou avait-elle bien pu voir cette jolie crinière bleutée ? Et là … la répartie de la jeune femme fit mouche, la blonde ris en douceur, masquant sa bouche de sa main gantée avant de passer les bras dans son dos.

-Hélas, bien que je ne puisse nier que vous êtes une femme particulièrement sublime et unique.

La sorcière désigna ses cheveux en souriant.

-J’apprécie.

Vraiment, le bleu lui allait très très bien à la demoiselle.

-Je ne vous porte pas encore ce genre d’intérêt.

Seul le temps pourrait définir quel genre de lien les deux femmes allaient entretenir, enfin, rire un peu avait fait du bien a la plus âgée qui avait senti un petit peu d’énergie lui revenir. Ce don était vraiment très troublant, jamais encore Aelis n’avait rencontré ce genre de chose, bien qu’elle sache que tout le monde n’avait pas le loisir de choisir ses dons, elle-même ayant reçu celui de guérir … celui-ci était tout de même assez encombrant, la pauvre Maery avait dû souffrir de cela longtemps, quel sorcier abaisserait volontairement sa puissance magique dans une ville ou les traqueurs étaient légion ?

-Maery bien sûr …

Soudain, la lumière au bout du tunnel, enfin plus ou moins.

-Je suis Aelis Megan, je suis guérisseuse.

Et médecin mais étant donner l’ambiance actuelle la demoiselle n’avait aucun doute sur le fait que la star d’internet, qu’un jeune patient lui avait montré plusieurs fois, comprendrait parfaitement de quoi elle parlait.

-Je n’ai personnellement pas le moindre problème avec cette idée, cette zone n’est pas celle de mon domicile et je ne représente de danger que pour ceux qui pourraient en être un pour moi.

Et encore, la plupart des traqueurs qu’elle avait croisés n’avaient pas chercher à l’attaquer puisqu’ils étaient venus se faire soigner, certains étaient même devenus ses patients avant de disparaitre pour … des raisons inconnues sur lesquels elle ne voulait pas se pencher, son devoir était de soigner les blesser, pas de leur sauver la vie.

-Mais étant donner le sujet que je souhaite aborder avec vous, je pense qu’il serait plus prudent de nous isolée, je peux vous emmener à mon cabinet si vous le souhaitez, mais la présence de divers produits pouvant vous plonger dans un profond sommeil vous mettrais probablement plus mal a l’aise que de me suivre simplement à l’écart de toute présence potentiellement hostile ?

Une petite touche d’humour ne faisait pas de mal ! D’autant que la blonde avait garder un sourire amical pour la jeune femme. Elle l’invita à la suivre tranquillement vers la forêt, là-bas à cette heure et avec le vent qui se rafraichissait, les risques de croisés des humains étaient moindres, et ça n’était que mieux.

-A vrai dire, je suis très intriguée par votre don, je n’avais encore jamais croisé d’êtres comme vous, le grand feu n’offre ne ni permet de développer ce genre de dons.

Et ça elle en était sûre, en tant que guérisseuse, elle avait eu tout loisir de rencontré des sorcières de tous horizons lors des sabbats et jamais encore ses dons n’avaient fuis de cette façon.

-Certains aspects de la mère nuit sont encore des mystères pour moi…

Et pas question de parler de ça a Hyacinthus, quel créateur de Coven accepterais des mots a la limite du blasphème de la part de l’un de ses membres.

-Si cette conversation vous dérange, je n’insisterais pas bien sûr… je me doute que l’on vous interroge souvent sur vos dons et je sais trop l'ennuis de ce genre de moments répétitifs.

Non, la mise au banc du coven ne lui était pas non plus connu, Aelis vivait un peu dans son monde a l’époque, tournée entièrement vers sa sœur puis vers la guérison et … eh bien tout ce qui en avait découler.