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this darkness is the light ; matthew

Matthew J. Adler
Traqueur Aspirant Chercher

Matthew J. Adler
Traqueur Aspirant Chercher
Dim 12 Avr - 19:04
Matthew Jim Adler
Nom :ADLER
Prénoms : Matthew, Jim
Sexe : Masculin
Age : 25 ans (14/07)

Origines : Anglaise
Orientation : Hétérosexuel
Métier : Traqueur Aspirant chercheur, officiellement chercheur en tout court pour les moldus. Il coupe assez vite la conversation quand on lui en demande plus, en explicant étudier l'implication des récepteurs 5-HT2A dans la modulation des interneurones PKC gamma dans un contexte d’allodynie. En général ça fonctionne.

Feat : Atsumu Miya - Haikyuu
Couteau balistique spetsnaz / Couteau ayant un manche noir d'une vingtaine de centimètre, et une lame à double tranchant de taille équivalente. Un bouton sur le côté du grapin permettent d'éjecter la lame à une distance maximale de 5m et une vitesse maximale de 67km/h  grace à un système de ressort très discret. La lame peut être rechargée, mais la manipulation prend une vingtaine de minutes pour être effectuée en toute sécurité. Le modèle utilisé par Matthew ne permet pas d'utiliser de méchanisme de propulsion tel que de l'air comprimé ou du gaz pour augmenter la portée ou puissance de l'éjection de la lame.

KM2000 / Couteau tactique à lame à simple tranchant d'une trentaine de centimètre, la lame, mattifiée et aux couleurs sombe, mesure un peu plus d'une quizaine de centimètres, mais est plus épaisse que l'autre arme à sa disposition. Le traqueur ne la prend pourtant que moins souvent avec lui, la gardant exclusivement pour les déplacement qu'il sait dangereux.

Colt Double Eagle semi-automatique 45mm chromé vieillit par le temps, le révolver appartenait à son grand-père. Peu à l'aise avec l'usage des armes à feu, le blond est récalcitrant à l'idée de s'en servir. Il n'a donc généralement pas plus de munitions que les septs coups qui peuvent être stockée dans le chargeur.

Lames de rasoir camoufflées / Utilisées en cas de dernier recours, elles ne dépasse par les 4 centimètres que font la croix qu'il porte autours du cou et les 1mn d'épaisseur. Une seconde lame est fréquemment dissimulée dans le col de sa chemise. Plus que pour le combat, elles sont plutôt utilisée pour se débarasser de cordage fin ou autre élément du même accabi.

Boîtes d'attaches en plastique renforcée, d'une cinquantaine de centimètre.

Récement devenu membre de la division Thot, il est assez rarement sur le terrain, et plus souvent la tête dans les livres. Il n'est pas contre un peu de travail de groupe, cela dit, mais il lui faut toutes les infos qui puisse être récoltées en échange.

Il focalise ses études sur la Bénédiction pour l'instant, chechant à comprendre son origine, notament en étudiant les immunisés.
Il soupire, quand la sonnerie du réveil l'arrache à son sommeil, mais ne tarde pas à se défaire de ses draps. Parce qu'il y a des choses à faire, une routine à suivre. Il est six heures trente, et la lumière de sa chambre s'allume sur un bâillement rauque qui précède sa mise en marche habituelle. Ouvrir la fenêtre, aérer la couette, s'est devenu une habitude si bien ancré dans les gênes du jeune hommes qu'il effectue ses actions avant même de poser ses lunettes devant ses iris vertes au reflet dorés et d'attraper son téléphone sur son chevet. Bien ordonnée, voir un peu maniaque, ça se voit tant dans ses gestes que dans sa chambre un peu trop bien rangée qu'il quitte déjà, avec les vêtements préparés la veille.

Il petit déjeune rapidement, répétant des actions trop familières. Même menu depuis aussi longtemps qu'il puisse s'en souvenir, mêmes habitudes, c'est comme ça qu'on gagne en efficacité. Il n'y a que dans la salle de bain où il s'accorde un peu de temps superflu. Il arrange ses cheveux avec minutie, se nettoie la peau scrupuleusement, dépose quelques goûtes d'eau de Cologne dans le creux de son cou. Matthew est du genre à prendre soin de son apparence, parce qu'il en prend pas mal de fierté. Il aime plaire, plus que la simple satisfaction standard que n'importe qui pourrait ressentir en interceptant un regard ou commentaire intéressé pas aussi discret qu'il ne se voudrait. Alors c'est assez naturellement qu'on le voit lié l'action à la parole. Parce qu'espérer que ça marche, laisser le hasard faire ses choses, ce n'est pas dans ses habitudes.  Mais ce n'est pas le moment d'en parler. Il est sept heure trente. C'est l'heure d'aller travailler.

Il adresse un bref sourire à son collègue de droite, son collègue de gauche, et s'assois à son bureau. Le sérieux qu'il aborde, le visage perdu entre son écran et les livres qu'il empile à portée de main, lui sied plutôt bien, mais en surprendrait sûrement quelques uns. On a du mal à s'imaginer, quand on le connaît dans un contexte extérieur, qu'il sache se montrer si calme et appliqué dans son travail. En dehors de ce contexte, on ne doute pas de son extraversion. Abordable, social, il apprécie la compagnie et rien ne le revigore plus que d'être entouré par ses nombreuses connaissance autours de musique trop forte et imbibé de quelques verres. Pourtant, sur son siège de bureau, l'anglais peut passer plusieurs heures consécutives sans décrocher le moindre mot.

L'excès de zèle n'a rien de louable, pourtant. C'est l'esprit de compétition qui l'anime. Il faut qu'il soit le meilleur, et il est trop mauvais perdant pour accepter de se faire distancer. Les facilités qu'il a eu tout le long de son cursus l'ont probablement plus imbu de lui-même que ce qu'il ne l'était déjà, mais ça ne l'empêche pas de respecter la valeur du travail. Comme j'essayais de vous le dire plus tôt, il sait prendre les choses en main pour atteindre ses objectifs et aller au bout de ses ambitions, même si leur fondement n'est pas toujours honnête.

En fait, de manière générale, l'honnêteté, ce n'est pas son domaine. Poussé par ses aspirations, il n'hésite pas à utiliser de méthode discutable. La manipulation, la séduction et le mensonge sont des armes qui font parti de son arsenal et qu'il n'a pas peur d'utiliser. Mais ce traitement n'est pas exclusivement réservé aux autres. Parce que s'il ne s'en rend pas forcément compte, Matthew a aussi une tendance à se mentir à lui-même qui ne lui est pas toujours favorable.

Se ventant de ses capacité analytique et de son esprit cartésien, il en oublie parfois qu'il y a bien des émotions, là-dedans, qui l'influence et ne demande qu'à s'exprimer. Mais le blond se refuse à assumer cette part de lui, au point où il semble parfois ne même pas en reconnaître la nature. En résulte inexorablement des comportements parfois instable quand sa limite d'intériorisation est atteinte. Sa jalousie, en particulier, tout comme son aigreur peuvent alors se manifester par des excès de violence, ou à des moments inappropriés. Pourtant, il n'y voit souvent pas le mal, incapable de se défaire de sa vision des choses.

Ce genre de comportement n'est, en effet, souvent pas fait à mal. Il ne s'emballe généralement de la sorte que pour ceux à qui il tient. La loyauté, tout du moins à un certain groupe de personne, est à ses yeux un point crucial, une de ces choses qu'il estime plus que tout et ne sacrifiera sous aucun prétexte. Et sous couvert de cette fidélité, il se permet souvent de pousser les choses trop loin. Décisif, autoritaire, il a tendance à se mêler un peu trop, et avec un peu trop de fermeté des problèmes de ceux qui lui sont cher. Un aspect de lui que certains respectent, mais qui peut à plus d'une occasion être de trop. Obsédé du contrôle, trop confiant dans son analyse des situation, têtu et persuadé d'agir pour le bien, ses bonnes intentions finissent par se retourner contre lui.

Malgré son apparent équilibre, il se retrouve alors à vriller dans des comportements malsains. La colère est généralement la première à lancer l'engrenage. Et pour consommer cette rage, c'est souvent des défouloirs qui font office de dommages collatéraux. Soudain amère, au sang-chaud, il tombe dans ses mauvaises habitudes. La fête, c'est souvent le mauvais exutoire, un qui lui permet d'éviter de se confronter à ses actions et se mettre en question. Alors il boit, parce que ça aide à embrumer son esprit,  mais avant tout il se laisser tenter par ce que le deuxième cercle des enfers a à te proposer.

Son ego apprécie la facilité qu'il a à charmer, et à tourner la page avant même que l'aube ne se soit levé sur les draps chiffonnés partagés avec encore une autre inconnue. Et pendant qu'il récupère ses affaires, disséminées  sur le sol d'une chambre qu'il ne découvre que sous la lumière de la lune, il se reprend à se demander s'il saurait faire autre chose, que de passer d'une coquette à l'autre sans regarder derrière-lui.

Qu'importe à quel point il se défini par cette image de coureur, combien il aime cette liberté, il y a pourtant une petite part de lui qui aspire à un peu de romantisme. Mais son mode opératoire ne laisse pas vraiment la porte ouverte à ce genre de relation : quand les limites d'une relation doivent être précisément définies à l'avance, à les définir comme un contrat incassable, combiné à sa difficulté à se confronté à ses sentiments, on comprend qu'il peine à se caser.

Alors il enfouit tout ça sous ses blagues graveleuses, derrière ses lunettes rectangulaires qu'il remonte du bout des doigts quand il s'enterre dans le boulot,  après quelques kilomètres supplémentaires lors de son jogging du soir. Parce que changer les habitudes d'un gars  rigide comme ça, ça n'arrive pas du jour au lendemain. En attendant, Matthew préfère se complaire dans son petit quotidien. Celui où l'on flatte son intelligence, sa réussite professionnel et son physique. Celui où il est entouré de tant, mais épaulé de si peu.

Parlons-en de son physique, tiens. La première chose qui frappe chez Matthew, c'est son allure semblant assez détachée. Posture droite, costume aux quatre épingles, son regard plongé sur l'écran de son ordinateur au travers de ses lunettes rectangulaires, une fois concentré, il semble totalement déconnecté du monde extérieur. Il y a un certain charisme qui se dégage de sa posture, sa façon de pianoter sur son téléphone, s'arrêter une seconde, sourcils froncés avant que ses iris d'un vert profond se lèvent au ciel et qu'il ne se baisse dans un geste parfaitement maîtrisé pour consulter un dossier sur son bureau en chêne massif. C'est difficile à dire, ce qui fait l'élégance dans la manière dont il se déplace. Mais c'est un côté qu'il aime soigner en arborant des vêtements strictes et une coupe de cheveux toujours parfaitement en place.

Ce n'est que de plus près qu'on remarque la finesse de ses traits. Une belle peau, au teint chaud. On le voit rarement bronzé, pour la bonne raison que sa carnation ne s'y prête pas vraiment. Une exposition prolongée aux UV aura tendance à le faire rosir plus rapidement qu'il ne dorera. Ainsi, il prend grand soin de rester dans les teintes qui lui vont le mieux. Jouer de son charme fait presque partie de son caractère après tout, alors entretenir son image est primordial.

Le blond de sa chevelure, souvent tirée en arrière, tends vers une camaïeux de beiges et de couleurs blé. On pourrait qualifier ce mélange d'assez terne, si ses yeux ne venaient pas rattraper le coup en donnant un peu de tonus à cet ensemble plutôt monochrome. Une base de vert, qui se dégrade vers le noisette au fur et à mesure que l'on se rapproche de la pupille, dans lequel on surprend souvent un reflet doré, quand la lumière s'y prête.

Sous son nez droit, c'est ce rictus caractéristique que l'on retrouve si souvent sur le visage du jeune homme. Un air entre la moquerie et l'amusement, qu'il semble vouloir dissimuler pour atténuer une aura déjà assez hautaine comme ça. Quand il sourit, révélant ses canines en v, il semble tout à coup beaucoup plus expressif. Bien malgré lui, il semble communiquer bien plus d'informations qui ne le voudrait quand ses lèvres s'arquent un peu trop naturellement à son goût.

Sous ses chemises bien taillées, on devine une musculature entretenue. Si ses épaules sont loin des plus imposantes, on reconnais le dessin léger de ses abdominaux quand il est moins vêtu. Il semble évident qu'il prend soin de sa ligne, et de son physique de façon plus général, par une activité régulière. On sent néanmoins qu'il ne cherche pas particulièrement à exhiber une masculinité tout en biceps, exhibant des bras relativement peu imposant pour celui qui a pratiqué le basket toute sa scolarité.

Du haut de son mètre quatre-vingt six, Matthew est généralement perçu comme un homme charmant et charmeur, un trait de caractère qu'on lui reproche souvent. D'une beauté qui ne frappe pas forcément de loin, c'est plus son charisme qui le rend attirant chez ceux qui sauront apprécier cet évident excès d'égo qu'il dégage.
Il n'avait, pour ainsi dire, pas prévu que ça n'arrive si vite. Alors quand son fils lui annonce qu'il va demander sa petite amie en mariage, Konrad se fige, stoïque, et peine à cacher l'inquiétude qui prend forme dans son ventre. "Stephen n'a que vingt-deux ans, et il sort à peine de la faculté. Est-ce bien raisonnable ? Est-ce qu'il va s'en sortir ?" C'est à ça qu'il devrait penser, et pourtant, l'anglais laisse ces préoccupations à sa femme. Dans son esprit, c'est autre chose qui le travaille.

Et si ils le trouvent?

Impossible de faire part de ces doutes. Il a promis, pour leur bien à tous. Et c'est aussi un peu pour ce bien, qu'il a toujours été aussi stricte, et aussi protecteur. Parce que non, contrairement à ce que Stephen a toujours écrit sur sa fiche personnelle à l'école, son père n'est pas exactement un médecin pour la Catholic Medical Association of England & Wales, bien que c'est peut-être ce qui se rapproche le plus de sa réelle activité. Ca passe en tout cas mieux qu'Exorciste pour l'Eglise Anglicane.

***

Quand Stephen rentre du boulot, épuisé, il est surpris de retrouver sa femme sur le canapé du grand salon de leur appartement londonien. D'habitude, elle rentre plus tard, absorbée par ses dossiers, entraînant son client pour son témoignage, répétant son plaidoyer. Il défait sa cravate, se débarrasse de son veston, dépose sa sacoche dans l'entrée et rejoint Kristel dans la pièce à vivre, les sourcils froncés, mais un sourire radieux sur les lèvres.

- Alors, comment va le Trésor de Sa Majesté ?

Elle commence l'interrogatoire, les doigts pianotant sur l'écran de son téléphone, comme si la brune n'était pas celle qui méritait des questions. Et elle le sait pertinemment, ne cherchant même pas à cacher le rictus qui se dessine sur ses lèvres quand son époux s'assois à ses côtés.

- Visiblement moins bien que tes clients, puisqu'ils ne semblent même plus avoir besoin de tes services passé vingt et une heure.
- C'est mauvais signe pour notre économie.

Le jeune avocat pour la Couronne s'inquiète. Sa surprise se mue rapidement en une expression plus sombre, malgré sa volonté de se montrer rassurant.

- Quelque chose ne va pas au travail, chérie ?
- Disons que c'est fatiguant, c'est derniers temps. On m'a dit qu'au alentours d'août, je pourrais probablement avoir un congé…
- Pas avant août ? C'est dans une éternité, ça fait quoi … quasiment neuf mois-

Il s'interrompt bien abruptement, et Kristen tourne enfin la tête dans sa direction, dévoilant un sourire amusé laissant apparaître toutes ses dents. Stephen, lui, reste tout aussi confus. Il tente de baragouiner quelques mots, avoir confirmation, mais sa femme prend les devants, annonçant à mi-mots la nouvelle.

- Pas drôle, t'as compris de suite. Je pensais pouvoir faire durer la blague un peu plus longtemps.

***

C'est avec un peu plus de deux semaines d'avance que Kristel se retrouve à la maternité, entourée du cercle familial. Konrad et Emma Adler ont fait le déplacement pour rencontrer leur petit-fils, précédé par les Millers qui ont eu à accompagner leur fille.  Stephen arriva le dernier, malgré la vitesse à laquelle il a quitté le travail.

Matthew, pour l'Apôtre collecteur des impôts, "un peu comme son père". Jim, pour l'ami de la famille, James Newton, qui deviendra son parrain. Des noms pour rester sobre, dans la tradition dans laquelle le petit blond sera bercé.

***

Il a vite grandi, le petit, et on est pas surprise de voir qu'il travaille bien à l'école. Qu'il fait bien ses devoirs. Matthew, il a besoin de l'approbation, alors il suit bien, trop bien, les consignes qu'on attend de lui. Il va à l'église avec papy. Il reste dans la bibliothèque chez lui le soir et le week-end. Et il se prend à aimer les histoires de sorcières qu'il y trouve, et celles qu'on lui raconte. Konrad profite de son statut d'enfant pour réciter ses exploits, parce qu'il se relâche un peu, et qu'on a l'habitude de raconter des comptes dans ce genre au plus jeunes.

Vu que Stephen et Kristel sont toujours aussi occupés, avec leurs carrières dorées et le futur éclatant qu'ils se préparent, la petite tête blonde passe finalement beaucoup de temps dans la maison de campagne de ses grands-parents. Et c'est peut-être comme ça, que la relation qui t'unis à lui, te mènera sur la même voie que ton aïeul.

***

C'est à douze an après la naissance de leur premier né, et sept après celle de leur second fils, que les Adlers déménagent. Hong-Kong. Le début des postes diplomatiques. Et tout à coup, l'ambiance devient différente. Le petit anglais n'a jamais été impopulaire, mais à l'école britannique, c'est carrément autre chose. On le félicite pour un peu tout, on se dispute sa présence dans la cour de récrée. C'est peut-être ça, l'origine de sa fierté trop prononcée. Et à cet âge-là, il est encore trop naïf pour se rendre compte que c'est son statut qui attire, plus que sa personne.

Il ne le découvrira que quelques années plus tard, au travers d'une conversation qu'il n'était pas voué à entendre. La déception est grande, évidement, mais surtout, c'est la réaction qui est mauvaise. Ca a fait de lui quelqu'un d'amère, aujourd'hui encore. Quelqu'un de cynique et qui n’a pas confiance en "la foule" derrière laquelle il aime pourtant tant pavaner. Déçu, c'est à cette époque où il a commencé à se détacher de cet aspect sentimental, à préférer se cacher sous l'analyse et la rationalité de son esprit. Et aussi, à voir jusqu'où l'hypocrisie irait.

C'est à partir de cet instant, que l'adolescent a commencé à agir comme le petit con qu'il est toujours. Provoquer, moquer, jouer avec les sentiments, mais toujours s'assurer d'avoir, d'une certaine manière une image acceptable. Cette manie de déformer la réalité, sans pour autant avoir à prononcer des propos inexacts, elle vient de là, elle aussi. Tu ris des gens, comme tu as l'impression qu'ils rient de toi, en croyant que tu ne sais pas ce qu'ils trament. Tu ris des gens, parce que, plus le temps passe, plus tu as du mal à rire avec eux.

***

Trois ans depuis l'installation en Chine, quand une connaissance de ton grand-père s'y installe à son tour. Il aurait été soigné par Konrad sur le champ de bataille, quand celui-ci avait fait un déplacement avec la CMAEW, et avait gardé contact avec lui. Alors quelques échanges avaient été fait, et Johnson était devenu un visage familier dans le foyer.

Sur le principe, t'aurais pu t'en foutre. Mais dans les faits, t'étais toujours content de savoir qu'il venait. Parce qu'il venait avec sa fille, Hailey, et qu'elle était vraiment jolie. Ses longs cheveux roux et ses yeux clairs sont toujours aujourd'hui la définition de "ton type de femme", et c'était d'autant plus vrai à l'époque, quand vous passiez tant de temps ensemble : à l'école, après l'école, après vos couvre-feux respectifs quand vous faisiez le mur pour vous retrouver dans les rues du quartier résidentiel où vous étiez installés.

Elle était mystérieuse, au point d'en être parfois agaçante. Parce qu'elle savait, elle. Que son père n'était pas juste militaire. Que Konrad n'était pas juste un médecin. Et elle s'amusait de voir l'ignorance dans les iris brillantes du jeune homme. Jusqu'à ce que ça n'ait plus rien d'un jeu.

***

Johnson avait fini par se résoudre. Il n'arrêterait pas la relation entre sa fille et Matthew. Ils avaient respectivement 17 et 16 ans et un mauvais caractère l'un comme l'autre, alors il n'avait pas eu d'autre que choix que d'accepter, parfois, à condition que la porte de Hailey reste fermée et le jeune homme dans le canapée du salon, il puisse rester chez eux pour la nuit. Et c'est l'une de ces nuits, où il a quitté le monde de l'ignorance.

Si la porte de la rousse était bien fermée quand la vitre du salon a explosé, il va sans dire que Matthew, lui, n'était pas dans le canapé. Fort heureusement pour lui, d'ailleurs, car les éclats auraient probablement abîmé son joli visage pour le jour de son enterrement qui aurait rapidement suivi.

La sorcière n'avait visiblement pas de temps à perdre, et elle savait exactement ce qu'elle faisait, qui qui elle traquait. Ses invocations derrière elle, elle scandait le nom du traqueur qui avait capturé son âme sœur. Les portes s'ouvrirent l'une après les autres : celle du combattant en premier, et celle de Hailey, qui avait traîné son petit ami par la main au premier bruit juste après.

Elle savait ce qu'elle avait à faire, alors que vraiment, Matthew n'avait même pas la moindre idée de ce qu'il pouvait bien arriver. Cela dit, le fait de voir son père sortir de sa chambre un fusil à pompe à la main, en même temps qu'il sortait de celle de sa fille au beau milieu de la nuit ne le rassura pas, et ce pour plus d'une raison.

Le fait est que, malgré le froncement de sourcil de Johnson quand il l'aperçu, torse-nu derrière sa fille, la balle n'était pas prévue pour son crâne. Pas pour le moment, du moins. Il était trop professionnel pour perdre une munition à ce moment-là, et il fut dans tous les cas rapidement entraîné par Hailey dans les escaliers qui menaient au grenier, et dans le passage secret qui menait à la pièce de confinement.

Alors elle lui a expliqué, parce que le visage paniqué du blond exprimait à lui seul toutes les questions qu'il avait. Et évidement, il ne l’a pas cru. Pas de suite. Pas jusqu'à ce qu'il ne voit le diablotin enfoncer la porte de leur espace de sécurité. La rousse avait déjà vécu des expériences similaires. A chaque fois qu'ils déménageaient, c'était suite à un incident du genre. Un coup de couteau, et un coup de feu au loin. Le cri de la sorcière fait longuement écho au travers des murs de la maison au style européen. Silence dans les combles, jusqu'à l'arrivée de Johnson, traînant le suppôt de Satan derrière lui.

- Hailey, prépare-toi.

Elle s'exécute. La manœuvre est trop familière. Son père, en revanche, reste immobile. Le jeune Matthew ne sait pas trop où se mettre, peinant à lever son regard du plancher tandis que celui du militaire le fusille.

- T'as pas intérêt à parler de ça à qui que ça soit. Tu nous mettrais en danger. Et si tu LA met en danger, mon grand, je me montrerais pas aussi tendre qu'avec la demoiselle derrière moi.

Il ravale sa salive bruyamment, agite sa tête de haut en bas. L'anglais n'a sûrement jamais eu aussi peur de ta vie. Peut-être même qu'aujourd'hui encore est-ce la scène qui puisse encore le faire trembler aussi fébrilement.

- Et appelle ton grand-père.

***

Konrad avait longtemps refusé, mais l'entêtement de Matthew avait fini par avoir raison de lui. Après tout, il faut le comprendre. C'était trop d'un coup. Des sorcières, des diables, la disparition de sa copine, le déménagement à Berlin suite à la mutation de son père, et tout ça dans la même année. Alors forcément, il n'arrivait pas à penser à autre chose.

Comment on se débarrasse de ces choses?

Il a attendu, pourtant, avant d'écrire sa recommandation. Parce qu'il ne voulait pas que son petit-fils s'engage sans savoir. Il lui a donné les chiffres, les faits. Parce qu'il savait que c'était ça, son langage. Les discours qui font peur, les simples avertissements, il a rapidement compris que ça ne passerait pas. Et pourtant, malgré la réalité du danger, Matthew a persisté. De moins en moins pour Hailey, de plus en plus pour lui-même. Parce qu'il était passé à autre chose, en trois années, mais sa détermination à rejoindre l'ordre des Traqueurs, elle, n'avait jamais flancher.

Il devait comprendre. Comprendre pourquoi. Comment. La magie, c'était trop gros. Il voulait étudier le processus. Ca ne pouvait définitivement pas juste détruire tout ce que la science avait construit jusqu'alors. Comment étais-ce même possible ? Avec un système si prédictif, qu'une chose aussi massive ait pu être complétement ignoré. C'est comme une toute nouvelle branche scientifique qui se dessinait sous ses yeux, et une dont seule une poignée de personne pouvait prétendre étudier, ou ne serait-ce qu'imaginer. On comprend donc mieux l'obsession.

En parallèle de ses études, une de ces doubles licences en sciences et histoire à la fac de Berlin, Matthew apprend, et apprend encore. Les histoires de son grand-père, les livres de sa bibliothèque qu'il lui fait parvenir par la poste, mais aussi l'allemand, puisque son nouveau pays le demande. Le mentor qui lui est assigné est d'une grande aide. C'est elle qui lui apprend à manier le couteau, d'ailleurs. Valka Larionovna, c'est pas le genre de femme avec qui on a envie de plaisanter, et c'était probablement ce qu'il fallait à notre petit coureur pour apprendre. Je veux dire, ancienne militaire de l'armée soviétique, ça calme rapidement.

***

allusion pas bien méchante au fait que le sexe existe dans le prochain paragraphe, mais sait on jamais, c'est dit

Elle glisse à pas de velours sur le parquet, suivi de près par une autre paire de mains sur ses hanches, remontant le long de sa colonne vertébrale à la recherche de la fermeture éclair de sa robe. On ne les surprendra pas ici, ou tout du moins, c'est l'idée. La remise derrière l'école, en pleines vacances scolaires. Pas bien loin de l'église. Loin des oreilles des civils. Il toujours surpris de la vitesse à laquelle elles se débarrassent de sa veste, Matthew.  Bien plus rapidement que les autres, comme si c'était une priorité. Elle doute peut-être de ton statut. Pas toi. Ses doigts se sont déjà glissés dans le bas de son dos, là où il sait trouver la marque qu'il cherche. Elle, de son côté, a discrètement tâtonné tes poches à la recherche d'une arme quelconque. Et pendant qu'il se défait de sa cravate, embrassant tendrement sa clavicule, il récupère discrètement la lame de rasoir qui s'y cache.   Elle reste entre ses doigts, ceux qui mènent doucement la jeune femme à se tourner pour détacher de son soutien-gorge.

Mais, hey jeune homme, ce n'est pas le moment de s'amuser. Elle est là, ta preuve, entre ses lombaires. Alors il met fin à la plaisanterie, posant le couteau contre son cou. Ses lèvres s’arquent en sentant les muscles de sa victime se resserrer, et ses derniers mots s'en échappent.

- Faudra que tu me donne le numéro de ton tatoueur, il fait un travail sympa. Non, attends, laisse-moi deviner, ça serait pas 666… quelque chose ?  

Elle s'agite, mais tu n'as qu'à exercer un peu plus de pression contre ses cordes vocales. C'est son premier trophée à ramener, main liée entre des attaches en plastiques qui traînaient dans le cagibi. De quoi montrer qu'il prêt à rejoindre les rangs à ses supérieurs. A aller là où ça commence à s'agiter. Qu'il saura faire, même si ce n'est qu'un de ces rats de bibliothèque de Thot.

Eigenlich.

C'est là que ça se passe, non ?

i have to make an end so we begin

hello, c'est meriveri, rôliste de type femelle. je traine par phase sur les forums depuis un bail, mais du coup j'ai un peu rouillée depuis 6 mois déso. j'ai carrément crushé sur circee parce que les forum à sorcellerie c'est un peu beacuoup ma came et que j'ai envie de ressortir matthew des placards. vous êtes beaux ✨.
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Maery Gal
Sorcière

Maery Gal
Sorcière
Dim 12 Avr - 20:05
this darkness is the light ; matthew  Giphy.gif?cid=ecf05e47097d21d6ebc7d9395893f89c3358767a795b8b49&rid=giphy

DES SOURCILS AUSSI BEAUX ! Et tu es chez les traqueurs ???? Je te donne en privé direct le numéro de Maery.
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Zoltan Zapolya
Traqueur Ombre du Soleil

Zoltan Zapolya
Traqueur Ombre du Soleil
Dim 12 Avr - 20:13
Alors ton personnage a tellement de trucs pointus sur lui que c'est très plaisant de le voir chez les TRAQUEURS 8D

Bon naturellement mention spécial pour les flingues car quand même parfois c'est bien de tirer de loin.

Du coup ton histoire est déjà pas mal avancée, je lirais ça en détail une fois le tout terminé, good luck !
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Matthew J. Adler
Traqueur Aspirant Chercher

Matthew J. Adler
Traqueur Aspirant Chercher
Lun 13 Avr - 0:45
@Maery > A tes risques et périls, mais avec grand plaisir 😏 Mais je comprend, la tentation des sourcils est grande

@Samael > Et oui, c'est là que son les meilleurs c:

@Zoltan > Et mercéé

Bref, tout ça pour dire que cette fiche est finie du coup. Hésitez pas à venir me taper sur les doigts si j'ai oublié des trucs ou écrit n'importe quoi 💦
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Zoltan Zapolya
Traqueur Ombre du Soleil

Zoltan Zapolya
Traqueur Ombre du Soleil
Lun 13 Avr - 12:28

Bravo Jean-Matthew, ça passe crème !
Alors alors, il y a quelques petits fautes d’orthographe, mais étant le premier a en faire ce n'est CLAIREMENT pas grave ! C'était l'unique remarque que j'avais a faire mdr. Blague à part, Matt est un personnage cool, j'ai beaucoup aimé son histoire ! Le passage de sa rencontre avec la première sorcière est vraiment bien dans le sens où cela le sort vraiment d'une phase de sa vie vers une autre malheureusement de manière brutale. La dernière partie avec la capture de sa première sorcière est très sympa ! Je n'ai rien a redire si ce n'est qu'a Eigenlich Matt sera pas au bout de ses surprises. C'est validé !

• Si tu as besoin d'un lieu particulier (autre qu'une habitation) tu peux demander en faisant un post rapide en cliquant ici ;
• Tu trouveras en cliquant par là où poster tes liens pour tes nouveaux potes ;
• Et demande ton premier RP par ici !

À bientôt sur Circée ! ☆
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