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Les vérités de ce monde ▬ Pv. Zoltan

Anonymous

Invité
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Ven 17 Avr - 18:48




“Je n'rejoins ni la folie, ni votre monde
Mon moi du futur aurait voulu que j'vive autrement
Mais j'ai un penchant pour les problèmes
Vie tranchante m'a fait trop d'plaies”
☽ • ☾

Les journées passaient tout en se ressemblant, une route meurtrière instaurée sans aucune volonté propre. À l’image d’une froide mécanique, d’une usine bien rodée, le quotidien suivait son court sans envier l’extravagance. Tout, tout restait à l’identique, la pellicule rouillée tournait en boucle pour laisser la vie morne de Orszàk se dérouler. Cela ne lui déplaisait peut-être pas, peut-être en est-il même satisfait, observer ce même soleil se lever, pour ensuite laisser cette même lune peupler les étoiles. Une existence bien monotone et pourtant satisfaisante. Etait-ce cela son réel plaisir ? Non. Ses poumons se gorgeaient d’un air irrespirable un peu plus chaque jour, comme une toxine s’emparant de son être pour se délecter de toute énergie vitale. Il désirait fuir, partir, s’ouvrir à d’autres lieux, les parcourir pour enfin trouver une place qui serait la sienne. Pourtant, il était toujours là, dans cette ville nauséeuse.
Le paradoxe d’un homme fébrile.

Orszàk allongé sur son lit, son corps recouvrant presque l’intégralité des draps, quelques mèches de cheveux lui couvrait les yeux se laissant parfois déranger par son souffle court. Pensif, sa conscience à peine éveillée, il songeait à tant de choses, et rien à la fois. Les mêmes affabulations qui faisaient de lui un être tourmenté, éloigné de la société. Cela faisait maintenant bien longtemps qu’il était rentré de son travail, une journée éreintante passée dans le brouhaha incessant d’une clientèle bien trop chaleureuse à son goût. On lui reprochait d’ailleurs assez souvent de ne pas sourire suffisamment, ne pas porter assez d’attention à ceux qui finalement lui permettait de vivre. Parfois, il s’étonnait de toujours traîner derrière le comptoir au lieu d’être à la porte, au fond, peut-être que c’était cela sa chance à lui.

Fait chier.

Le jeune homme se releva de manière nonchalante, la lourdeur de son corps à moitié endormie l'empêchant d’effectuer des mouvements fluides. La nuit commençait à tomber, un fait dont il venait tout juste de se rendre compte, de longues minutes, de longues heures passées dans un état végétatif inutile. Mais qu’aurait-il pu faire d’autre de ce précieux temps. Pas grand chose.
Lassé par cet ennui, il se leva enfin complètement pour se dresser au milieu de la pièce, il se dirigea vers son bureau pour se saisir du paquet de cigarettes qui s’y trouvait. Son périple le mena sur son balcon, il alluma alors la future origine du potentiel cancer qui le détruirait un jour. Cela ne faisait pas bien longtemps qu’il fumait, cela n’était pas une manie résultante de son adolescence, il avait attendu de vivre seul dans son coin pour commencer une consommation occasionnelle. Une première cigarette lors de ces courtes pauses accordées aux accros de nicotine, seul moyen de profiter de quelques minutes de solitudes. C’est bête. Mais c’est ainsi que ce cercle sans fin a débuté.

Accoudé à la barrière, son regard se plongea dans le paysage que Eigenlich lui offrait. Un vent faible soufflait, faisant une nouvelle fois vaciller sa chevelure. Calme, si calme. Les quelques bourrasques portaient le silence des ruelles environnantes, pour un quartier dit sensible cette soirée était assez paisible.
Les mots vont parfois trop vite, et le destin aime en jouer.
Brusquement, un éclat de lumière chétif brisa la courte sérénité qui s’était installée. Puis un deuxième. Un troisièmement. Orszàk plissa les yeux pour essayer de discerner le phénomène nocturne qui se produisait au loin. Étrange. Des éclairs ? Non. Les lueurs étaient bien trop basses pour se rapprocher de ces illuminations météorologiques. D’ailleurs, elles n'émanaient pas du ciel, plutôt des toits des bâtiments alentours, comme si elles étaient projetées depuis les ruelles. Il faut tout même signaler que ce coin de la ville était souvent mal fréquenté, bon nombre de personnes, rejetées elles aussi de cette société avide de pouvoir, tombaient dans des activités peu recommandées. Un règlement de compte, sanas doute.

Peut-être.

Cela n’aurait rien d’étonnant en sachant que cel semblait se situer au niveau de la zone abandonnée. Ce n’était pas la première fois après tout. Non, cette fois, c’était différent. Il ne pouvait l’expliquer mais cette chose étrangère le prenait aux tripes. Une sorte d'instinct le parcourait, lui criant de se rapprocher, de s’emparer de ce nouveau mystère. Après tout, dans le pire des cas, il tombera face à la délinquance qui s’occupera de lui offrir un joli bleu au visage, rien de bien inquiétant. Quelque peu hésitant tout de même, il regagna la pièce principale tout en se séparant de sa cigarette presque éteinte, cette dernière s'écrasant sur le béton froid du balcon. Il lorgna quelques instants le carnet qui trônait sur son bureau, pour finalement le placer dans la poche arrière de son pantalon, la petite taille de l’objet lui permettait d’être facilement transportable. Dans le même temps, il enffilla un sweat à capuche, de quoi se protéger du vent. Vêtu de noir, comme à son habitude, il se dirigea vers la sortie de l’immeuble prêt à arpenter la nuit naissante.

Par chance, les lueurs n’étaient pas bien loin de son domicile, la route n’avait donc rien de fastidieuse. Sur le chemin il croisa quelques personnes, assez peu, mais il ne daigna pas leur accorder une once d’attention. Sans trop se précipiter, d'un pas plutôt ordinaire il se dirigea vers la possible source de cette nouvelle obsession. C’est triste, n’est-ce pas ? L’homme criblé de déboirs prêt à se prendre de fascination pour n’importe qu’elle chose insignifiante, du moment que cette dernière peut chatouiller son intérêt. Cette fâcheuse habitude à vouloir trouver des réponses à des questions qui n’existent probablement pas relevait de la folie.
Les bâtisses désertes commencèrent à peupler son environnement, les premières une fois dépassé Orszàk s’aventura dans les suivants. Sur le qui-vive, il tendit l’oreille pour discerner de quelconques nuisances, une sorte de bruit sourd semblait se dégager un peu plus loin. Sans une once de réflexion il décida les suivre.
À mesure que les pas prenaient place sur le sol le jeune homme senti une sorte d’agitation dans l’air. Un sentiment étrange prit possession de son cœur, comme un mauvais présage. Cependant, il ne recula pas.


D’un coup, sans prévenir, un nouvel éclat le frappa, plus important, plus proche, l’aveuglant presque. Surpris, il courut en sa direction, dépossédé de toute raison, ses jambes ne lui appartenaient plus, son envie de connaissance était bien trop forte, et surement malsaine. Le boucan environnant s'intensifiait également, il en était persuadé ; quelque chose de peu commode était en train de se produire.
Brutalement, il stoppa son élan,
c’était là,
devant lui.
Une scène incompréhensible se dessinait
Incapable de mettre des mots sur ce qui se trouvait face à lui, il resta planté là, telle une statue pétrifiée.

C’est quoi ce bordel.

Il laissa une faible exclamation s'échapper de ses lèvres tout en reculant d’un pas. Orszàk, plongé dans la racine de son appétence. Un énorme gouffre scintillant lui faisait face, incapable de discerner quoi que ce soit. Une chaleur enivrante s’en dégageait, le soleil pouvait-il atterrir sur terre pour sonner l'apocalypse. Complètement perturbé, il s’écroula sur ses genoux, le regard toujours rivé sur cette étrangeté indéfinissable. Son esprit semblait peu à peu quitter son corps, comme absorbé par les rayonnements qui commençaient à l’entourer.
Viens. Viens. Viens.
Le regard d’Orszàk s'éteignit, perdu dans les limbes, il resta de marbre, incapable de bouger.

Incapable de résister.

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Zoltan Zapolya
Traqueur Ombre du Soleil

Zoltan Zapolya
Traqueur Ombre du Soleil
Dim 19 Avr - 14:17

Le temps ne comptait plus, ce qui comptait était la traque avant toute chose. Tu t'y étais mal pris et tu avais perdues de précieuses heures, alors que tu aurais pu capturer ta cible depuis un moment déjà. Une sorcière mobile est une sorcière craintive, sans doute une novice. Ce qui ne l'avait absolument pas empêchée de contourner l'allée centrale que tu avais piégée. Parfois la chance du débutant servait autant que l’expérience de certaines personnes. En tout cas elle n'était clairement pas bien maligne en utilisant ses pouvoirs en public, tu connaissais le visage de ta proie et son apparence, rien n'allait t’arrêter avant que tu ne la captures.

Parcourant le quartier, tu vérifias chaque trace qu'elle avait laissée derrière elle. Ton équipement te ralentissais, après tout tu portais un piège à ours modifié qui pesait près de 5kg sur ton dos, à cela s'ajoutait ton fusil et ses munitions pour environ 3kg de plus, tu te rapprochais facilement des dix kilos. Le piège était encombrant mais lorsqu'il se renfermait sur une sorcière, très souvent la douleur les faisait tomber immédiatement dans le coma, si ce n'était pas le cas tu le faisais toi-même histoire qu'elles ne souffrent pas pour rien, il fallait bien ramener ses proies vivantes et pas refaire les mêmes conneries que tu avais déjà pu refaire.

Haletant pendant ta course, tu voyais la nuit tomber mais tu trouvais enfin une piste fiable à suivre. Des éclairs se dessinaient à environ 800m de ta position actuelle. Le ciel était dégagé et il n'y avait pas d'orage à l'horizon, il ne pouvait s'agir que d'une seule chose, ta cible. Tu espérais au plus profond de toi que personne d'autre ne s'était rapproché mais il y avait peu de chance vu que ce quartier était abandonné pour d'obscures raisons sur lesquelles tu allais enquêter plus tard ce n'était clairement pas ta priorité.

Au bout d'environ cinq minutes de course, tu arrivais sur place, en voyant la petite conne utiliser son pouvoir pour attirer des victimes. Le pire la dedans était qu'elle y arrivait, une personne semblait déjà vouloir s'en rapprocher. Tu ne te posais pas trop de questions sur son identité, tu courrais dans sa direction avant de violemment l'attraper par l'épaule en la tirant d'un coup sec en arrière. T'avais sur toi une petite gourde avec de l'eau dedans, l'ouvrant rapidement tu déversais tout ce qu'il y avait sur l'homme afin qu'il puisse reprendre connaissance. Etre trempé ou mourir, la question ne se posait même pas. La lumière commençait à baisser en intensité, mais il fallait du temps à la sorcière pour reprendre son apparence normale. C'était bel et bien une débutante, un mal qu'on coupe directement à la racine.

Après quelques secondes elle reprit sa forme humaine et s'avérait être une jeune femme d'environ 24 ou 28 ans au maximum. Toute nue, elle était essoufflée et cherchait à retrouver ses affaires afin de pouvoir s'enfuir. Malheureusement pour elle, elle devait passer devant toi avant de les récupérer. Sans attendre plus longtemps, tu lui sautais dessus en lui assénant un coup de crosse avec ton fusil. Elle cria avant d'en recevoir un second et de s'écrouler inconsciente. Tu n'aimais pas trop les traîner derrière toi, mais il n'y avait pas d'autres moyens. Ligotant ses bras et ses jambes, tu l'attachais avant d'aller voir si l'homme était encore en vie ou si la sorcière l'avait amoché ? te rapprochant de lui, tu espérais tout de même ne pas trop l'effrayer avec ton apparence assez unique. Tu parlais avec ta voix grave sonnant comme si elle était désincarnée.

- Pas très malin de s'approcher de quelque chose qu'on connait pas. Ça va aller ou il va falloir que je te porte toi aussi ?

N'attendant pas plus sa réponse plus longtemps, tu partais fouiller les affaires de la sorcière afin de voir ce que tu pouvais récupérer. Une fois capturée, les affaires ne leur appartiennent plus.
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